Travailler en cuisine sans diplôme : comment faire progresser sa carrière ?

Le secteur de la restauration est actuellement en pénurie de main-d’œuvre. Quelles réalités les chercheurs d’emploi sans diplôme doivent-ils considérer pour faire leur marque dans cette industrie ?

Fin 2018, l’Institut de la statistique du Québec révélait qu’il y avait en moyenne plus de 116 000 postes à pourvoir à travers la province au sein de l’industrie de la restauration et de l’hôtellerie. Parmi ceux-ci, on retrouve principalement des emplois de préposés au comptoir de préparation, d’aides-cuisiniers et de cuisiniers.

Considérant ce besoin criant de main-d’œuvre, comment les chercheurs d’emploi non diplômés doivent-ils s’y prendre pour faire carrière en cuisine ?   

Apprendre par la pratique et l’observation
Selon Alexander Porta, cuisinier sans diplôme travaillant depuis plus de 10 ans dans de nombreux restaurants et traiteurs, les employeurs demandent généralement aux candidats s’ils détiennent une formation, mais proposent tout de même des périodes d’essai à ceux qui n’ont pas d’attestation reconnue. « Selon moi, s’il manque de main-d’œuvre en cuisine, c’est parce que c’est un milieu difficile, et les employeurs ne peuvent pas nécessairement offrir de gros salaires, dit-il. C’est souvent le sous-chef, ou celui qui a le plus d’expérience, qui enseigne le métier aux nouveaux venus. »

Une fois engagés, les employés de cuisine sans diplôme qui se voient offrir une période d’essai doivent apprendre rapidement les techniques de base en cuisine. « Par la répétition des tâches de préparation, on apprend assez vite, dit Alexander Porta. On acquiert aussi beaucoup de connaissances en observant les autres travailler. Avec Internet, les cuisiniers peuvent aussi trouver plusieurs vidéos pour maîtriser des techniques. Mon apprentissage, je l’ai aussi fait seul, avec des livres sur la cuisine. »

Gravir les échelons, une recette à la fois
Les travailleurs en cuisine qui décrochent un emploi sans être diplômés commencent généralement au bas de l’échelle, et ont peu de chance de commencer leur carrière dans un établissement étoilé. Mais avec une large connaissance des produits, une bonne dose de curiosité et de créativité, beaucoup de pratique et une compréhension du terrain, monter en grade n’est pas impossible.

Alexander Porta croit que les cuisiniers provenant d’écoles de cuisine n’ont pas nécessairement avantage sur eux en tout point. « La plupart des cuisiniers diplômés ont une façon de travailler plus précise et plus structurée, mais il peut souvent leur manquer la performance et la vitesse, des qualités qui viennent vraiment avec l’expérience pratique et la débrouillardise. »

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