Négocier son salaire est un jeu bien connu des candidats comme des employeurs : les premiers veulent gagner plus, les seconds payer moins ! Souvent, en tant que candidat, vous ne vous sentez pas en position de force dans ce débat, pourtant, avec la bonne préparation et une attitude raisonnable, vous pouvez grignoter quelques points de pourcentage. Les réponses à 7 questions que vous vous posez sur la négociation salariale en entrevue.
Faut-il en parler le premier ?
Non. Mieux vaut laisser votre futur patron évoquer le sujet d’abord. Toutefois, s’il ne le fait pas, vous allez bien devoir vous en charger. Attendez la fin de l’entrevue, lorsqu’il vous demandera si vous avez des questions. Mais ne commencez pas par celle-là ! Renseignez-vous d’abord sur d’autres points qui n’ont pas été abordés pendant le rendez-vous, par exemple la composition de l’équipe ou des questions pratiques sur l’organisation des bureaux, et ne parlez salaire qu’ensuite.
Est-il facile de savoir combien demander ?
Oui. En règle générale, le salaire proposé, ou du moins une fourchette, est affiché dans l’annonce à laquelle vous avez répondu. Si vous disposez d’un chiffre fixe, vous pouvez tenter de demander 5 à 10 % de plus, vous obtiendrez probablement entre 2 et 6 %. S’il s’agit d’une fourchette, alors proposez vous aussi une fourchette, en définissant comme chiffre le plus bas celui qui est le plus haut pour l’employeur. Par exemple, si l’annonce affiche entre 38 000 et 42 000 dollars par an, essayez de demander entre 42 000 et 46 000. Vous finirez sans doute par vous mettre d’accord sur 40 000 ou 42 000.
Y a-t-il d’autres solutions ?
Oui. Si le salaire n’est pas précisé dans l’annonce ou si vous êtes retenu suite à une candidature spontanée, vous avez plusieurs options : consulter les études salariales d’écoles, d’organismes ou encore de cabinets de recrutement, chercher des offres d’emploi correspondant au même poste et au même profil, visiter des sites où les employés révèlent leur salaire dans certaines entreprises, etc.
Peut-on toujours négocier ?
Non. Dans les grands groupes notamment, il existe des grilles salariales dont l’employeur ne peut tout simplement pas sortir, sinon il serait obligé d’augmenter tout le monde ! Par ailleurs, certains métiers sont plus favorables à la négociation que d’autres. Si vous cherchez un poste commercial par exemple, il paraîtrait bizarre au recruteur que vous ne tentiez pas le coup, et il douterait de vos capacités à négocier avec ses clients.
Que faut-il préparer ?
Dans l’idéal, armez-vous de chiffres. Si vous avez permis à votre ancienne entreprise d’augmenter son chiffre d’affaires, si vous avez géré une équipe de plus en plus grande, si vous avez un plan pour améliorer les résultats de cette nouvelle entreprise, n’hésitez pas à le dire : les chiffres parlent, et on sera plus enclin à vous augmenter de 3 % si on sait que vous avez fait gagner 15 % de plus à votre ancien employeur !
Faut-il parler uniquement de salaire ?
Non. La rémunération comprend plusieurs volets, qu’il s’agisse d’une part variable ou de divers avantages en nature, comme la possibilité d’utiliser le véhicule professionnel pour des déplacements personnels, celle de travailler à distance certains jours de la semaine, etc. Grâce à des partenariats, certains employeurs peuvent aussi proposer des réductions ou des participations dans divers domaines (téléphonie, centre de remise en forme…). Si le salaire n’est pas négociable, ces éléments le sont peut-être, et il se peut même que vous gagnez au change !
Pouvez-vous mentir ?
Non. Certains décident de gonfler leur salaire à leur précédent poste en espérant ainsi obtenir plus. Une tactique qui peut très vite s’effondrer : il suffira à votre employeur potentiel d’un coup de fil à votre ancien patron pour découvrir la vérité. Alors, non seulement vous n’aurez pas le salaire que vous souhaitiez, mais vous risquez de voir votre candidature écartée. Car comment le recruteur pourrait-il vous faire confiance et être sûr que vous ne lui avez pas menti sur d’autres points ?