Pendant que les campagnes de vaccination se poursuivent au pays, la troisième vague a fait des ravages et a obligé certains gouvernements provinciaux à fermer des commerces et des entreprises. Quel a été l’effet de ces mesures sur l’emploi?
Les données de la plus récente Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada sont claires : le resserrement des mesures sanitaires en avril a fait augmenter le chômage au pays. En effet, l’EPA d’avril a révélé une augmentation de 0,6 point de pourcentage du taux de chômage canadien, qui a atteint 8,1 %. En tout, 207 000 emplois ont été perdus. C’est en Ontario (-153 000) et en Colombie-Britannique (-43 000) où on a enregistré les plus importantes pertes d’emploi.
Cela dit, au Québec, le taux de chômage est passé de 6,4 % à 6,6 %, une légère hausse de 0,2 point de pourcentage. Il a aussi augmenté en Saskatchewan (+1,7 %) et au Nouveau-Brunswick (+1,1 %).
Des secteurs qui chancellent
À noter que sur les 207 000 pertes d’emploi enregistrées au pays, presque la moitié a touché les jeunes de 15 à 24 ans. La raison est simple : les mesures sanitaires ont encore affecté les secteurs où ils sont le plus présents, soit ceux du commerce de détail (-84 000), des services d’hébergement et de restauration (-59 000) ainsi que de l’information, de la culture et des loisirs (-26 000).
Des entreprises ont également connu un mois d’avril difficile. C’est le cas du géant américain Stanley Black & Decker, qui a fermé son usine de fabrication de meules abrasives à Saint-Hyacinthe, au Québec. Une partie des 200 employés ont ainsi perdu leur emploi.
Des secteurs qui embauchent
Le mois d’avril a par ailleurs eu sa part de bonnes nouvelles. L’emploi a notamment augmenté dans les administrations publiques (+15 000) ainsi que dans les services professionnels, scientifiques et techniques (+15 000).
Le gouvernement canadien s’est aussi efforcé de créer des emplois d’été pour les jeunes âgés de 15 à 30 ans. Ainsi, plus de 150 000 postes sont à pouvoir. Divers domaines sont concernés, dont l’industrie alimentaire, les sports de récréation, le marketing, les relations publiques, le paysagisme et le travail agricole.
Ce n’est pas tout : d’autres secteurs embauchent en grand. C’est le cas de l’industrie manufacturière, notamment, qui vit une pénurie de main-d’œuvre importante. En avril, on apprenait que les entreprises de la Mauricie et du Centre-du-Québec devraient embaucher près de 900 employés dans les prochaines années pour maintenir leurs activités. Des postes de soudeurs et de machinistes sont entre autres affichés.