Le métier de guide fait rêver, car il permet de voyager et de partager sa passion et ses connaissances d’une ville, d’un site ou d’une culture. Pourtant, il s’agit d’un emploi saisonnier, souvent payé à la prestation. Comment fidéliser sa clientèle et ses employeurs ?
Le guide accompagnateur est un professionnel, généralement indépendant, qui assiste un groupe de touristes tout au long de leur voyage. Il a en charge l’organisation, de l’animation et du bon déroulement du circuit.
Renforcer ses compétences de base
Les guides accompagnateurs qui possèdent une solide maîtrise des compétences clés et des savoirs fondamentaux du métier sont évidemment susceptibles d’avoir plus de succès que leurs collègues moins formés et dont les aptitudes de base restent moins exploitées et peu valorisées. Les tâches incontournables vont de la planification de trajet à la rédaction de compte-rendu du voyage, en passant par l’établissement d’un lien de confiance avec les voyageurs et la consultation des médias locaux.
Miser sur 4 savoirs clés
Parmi ces compétences de base se trouvent 4 capacités essentielles. Elles sont « l’aptitude à organiser des événements, la connaissance historique et géographique d’un lieu, l’encadrement de groupe et la gestion logistique », affirme Daniel Roch, guide accompagnateur agréé depuis plus de 30 ans et membre du CA de la Corporation des guides accompagnateurs du Québec (CGAQ).
Exploiter ses compétences personnelles
Les guides les plus marquants sont ceux qui tirent profit de leurs qualités d’animateur, de vulgarisateur et de facilitateur. Selon Daniel Roch, « un très bon guide ne se contente pas de réciter les informations qu’un voyageur peut trouver lui-même en quelques clics sur Internet ». Pour lui, l’important est d’identifier et d’aller dans le sens des intérêts majeurs du groupe. Il s’agit de miser sur les connaissances des touristes, de plus en plus informés, et d’utiliser ce savoir à bon escient.
S’améliorer constamment
« Un bon guide est un observateur attentif aux expériences touristiques quotidiennes des voyageurs, différentes à chaque voyage », témoigne le guide expérimenté. Refaire une énième fois un circuit touristique n’exclut pas de s’ajuster aux demandes et démarches des clients qui évoluent, d’actualiser ses connaissances technologiques et son usage des médias sociaux. La CGAQ offre ainsi plusieurs formations à ses 400 membres actifs. « Parmi les 1 400 guides du Québec, certains possèdent des connaissances qu’ils ne partagent pas, de peur d’être dépassés ou remplacés. La coopération et une saine émulation sont pourtant utiles à tous. La CGAQ incite ses membres à échanger leurs découvertes, leurs informations intéressantes », précise Daniel Roch.