Dans l’ensemble, les recruteurs qui reçoivent une personne à la recherche d’un emploi en entrevue posent à peu près les mêmes questions, quel que soit le poste à pourvoir. Pour bien préparer votre rendez-vous avec votre employeur potentiel, apprenez à répondre à ces questions classiques.
Parlez-moi de vous
« Je m’appelle Prénom Nom, j’ai travaillé pendant X années en tant que Métier dans l’entreprise X avant de rejoindre l’entreprise Y. Aujourd’hui, je suis à la recherche de nouveaux défis à relever… » Préparez une brève présentation, idéalement de moins d’une minute, et au besoin, apprenez-la par cœur, même s’il vaut mieux laisser un peu de place à l’improvisation pour rester naturel.
- Le piège à éviter : Trop en dire. Ce n’est pas une invitation à vous épancher sur votre vie privée, et même en ce qui concerne votre carrière, inutile d’entrer dans les moindres détails : si le recruteur veut des précisions, il vous les demandera.
Quelles sont vos principales qualités ? Et vos principaux défauts ?
Concernant les qualités, certaines des préférées des employeurs sont la capacité à travailler en équipe, la rigueur, l’autonomie, la créativité, l’attitude positive, l’organisation et un bon relationnel. Voyez celles qui vous correspondent le mieux et soyez prêt à les illustrer.
Les recruteurs se lassent des candidats qui tentent de faire passer une force pour une faiblesse, du type « je suis trop travailleur ». Alors choisissez de vrais défauts, tout en expliquant que comme vous en avez conscience, vous savez les maîtriser. Par exemple, « je suis très distrait, donc je prends garde à tout noter » ou « je m’emporte vite, mais j’ai pris l’habitude de prendre trois grandes inspirations lorsque je sens la pression monter. »
- Le piège à éviter : Tomber dans l’excès dans un sens ou dans l’autre. Ne faites pas preuve de fausse modestie, mais ne vous vantez pas trop non plus !
Pourquoi voulez-vous travailler chez nous ?
Vous pouvez utiliser les détails de l’offre d’emploi. Si elle promettait des opportunités d’évolution hiérarchique, d’apprentissage, ou de travail à l’étranger, mettez ces arguments en avant. Faites vos recherches en amont. Vous pouvez notamment contacter des collaborateurs via les réseaux sociaux pour leur demander ce qui leur plait le plus dans la compagnie et vous en servir pour répondre.
- Le piège à éviter : N’exagérez pas. C’est comme pour la lettre de motivation : vous n’allez pas répondre que la compagnie est la plus grande dans son secteur s’il s’agit d’une petite entreprise familiale.
Où vous voyez-vous dans 10 ans ?
N’hésitez pas à être ambitieux… Sans être menaçant. Si vous êtes reçu par le directeur et que vous lui annoncez que vous visez sa place, il risque de mal le prendre ! Dites « je pense passer quelques années à ce poste avant d’envisager des fonctions de gestionnaire, puis pourquoi pas prendre davantage de responsabilités. »
- Le piège à éviter : Ne pas avoir de réponse prête. Même si vous avez du mal à vous projeter si loin, réfléchissez-y. On ne vous forcera pas à respecter votre plan à la lettre, on veut simplement être sûr que vous avez pensé à votre avenir professionnel.
Parlez-moi d’un échec et de ce que vous en avez appris…
« A mon précédent poste, nous avons perdu un gros contrat face à un concurrent. La solution que nous avions proposée n’était pas assez créative, je sais désormais qu’il ne faut pas hésiter à sortir des sentiers battus. » Surtout, ne cherchez pas à vous dédouaner, assumez votre part de responsabilité dans l’échec, ce sera apprécié.
- Le piège à éviter : Mal choisir son exemple. Vous devez trouver quelque chose qui soit bel et bien un échec, car le recruteur ne sera pas dupe, mais qui ne vous montre pas non plus sous un trop mauvais jour… Choisissez plutôt une erreur de bonne foi qu’un manque flagrant de professionnalisme.
Les questions insolites
Quel superhéros êtes-vous ? Que feriez-vous avec 15 000 dollars ? En quoi voudriez-vous vous réincarner ? Elles ne sont pas très fréquentes, mais ces questions peuvent arriver, en particulier si on essaie de vous évaluer pour un poste où le raisonnement logique est indispensable ou avec des niveaux de stress très élevés. Car c’est le but de ces questions : voir comment vous réagissez sous la pression et avoir un aperçu du fonctionnement de votre esprit.
- Le piège à éviter : Perdre ses moyens. En réalité, la réponse importe peu, le recruteur ne va pas rejeter votre candidature simplement parce que vous avez répondu Batman alors qu’il aurait préféré entendre Spider-Man. C’est votre argumentation qui l’intéresse.