Il y a une décennie encore, le travail temporaire était considéré comme un revenu d’appoint pour les professionnels à la recherche d’un emploi permanent. Or aujourd’hui, pour de nombreux travailleurs, il s’agit d’un mode de vie attrayant. Emmanuel Caron, planificateur financier, a choisi d’être contractuel et a du mal à quitter ce type de contrats et à renoncer aux nombreux bénéfices qui en découlent.
Selon l’Institut de la statistique du Québec, près de 500 000 personnes occupaient un emploi temporaire en 2016 (plus de 1 travailleur québécois sur 10). Pour Emmanuel Caron, le choix de ce type de contrats s’est fait lorsqu’il a déménagé de sa ville d’origine pour venir s’installer à Montréal. « J’ai pu augmenter ma valeur sur le marché du travail, explique-t-il. Les employeurs paient beaucoup plus cher pour mes services que s’ils m’embauchaient. »
En effet, pour compenser l’absence d’avantages sociaux et attirer les candidats, les employeurs accordent souvent un salaire à la hausse pour les contrats temporaires.
De l’indépendance
Les contrats temporaires relient le travailleur à l’entreprise pour quelques mois seulement. Mais souvent, ce type de mandat est offert par les organisations pour tester les candidats avant de les embaucher à temps plein. Pour Emmanuel Caron, ce mode de fonctionnement est au bénéfice des travailleurs : « À quelques mois de la fin de mon contrat, l’entreprise a commencé à poser ses jalons et à voir si je souhaiterais rester avec eux, raconte-t-il. Dans cette position, les négociations d’embauche sont à mon avantage puisqu’en contrepartie de la perte de ma mobilité, je peux demander un meilleur salaire et des conditions de travail plus avantageuses. »
Pourtant, le planificateur financier hésite à accepter un contrat permanent. « Je me sens bien comme contractuel, confie-t-il. Je suis plus autonome, je peux prendre des vacances à mes frais en tout temps et je ne suis pas redevable envers l’entreprise dans laquelle je suis en mission temporaire. »
De nouvelles rencontres
Autres avantages qu’offrent les emplois contractuels : l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes, d’être confronté à des cultures d’entreprises différentes et de varier les tâches. Pour Emmanuel Caron, cet aspect est très stimulant. « Pour quelqu’un qui est moins prêt à se plier aux mentalités locales, ce type de contrat peut être difficile. En ce qui me concerne, j’adore le défi de devoir trouver une façon de m’intégrer socialement à chaque nouvelle entreprise. J’aime rencontrer de nouvelles personnes ! »
Pour les chercheurs d’emploi ou les salariés souhaitant changer de situation, le contrat temporaire est une solution de rechange attrayante au travail permanent. À l’instar d’Emmanuel Caron, pourquoi ne pas tenter l’aventure ?