Musique au travail : vous êtes pour ? Les discussions de vos collègues vous dérangent, vous avez du mal à vous concentrer, ou vous ne pouvez tout simplement pas vous passer de musique ne serait-ce que quelques minutes, alors vous travaillez systématiquement des écouteurs vissés sur les oreilles ? Vous êtes loin d’être le seul, mais êtes-vous sûr que cette habitude vous serve vraiment dans votre vie professionnelle ?
Quel impact sur la productivité ?
Les bienfaits de la musique sont multiples d’après la science. Une sensation d’isolement permettant de se débarrasser des bruits et environnements parasitaires notamment en open space, une production de dopamine entraînant un sentiment de bien-être grâce à la stimulation des circuits de la récompense dans le cerveau, une diminution du stress, une meilleure capacité à prendre des décisions, une atténuation de la fatigue…
Selon MusicWorks, initiative mise en place dans le but de prouver les effets positifs de la musique au travail pour les entreprises, 88 % des personnes ayant participé à l’étude disent travailler de manière plus précise lorsqu’ils écoutent de la musique et 77 % des managers et dirigeants d’entreprise pensent que permettre à leurs effectifs d’écouter de la musique améliore la productivité. 71 % des employés aimeraient d’ailleurs pouvoir écouter de la musique au travail.
Dans le cas de tâches répétitives ou manuelles, la musique permet de donner un rythme propice à l’efficacité par un effet de synchronisation, alors que pour de profondes réflexions, elle peut au contraire représenter une distraction même si vous avez l’impression d’être plus productif avec votre casque sur les oreilles.
En fait, nous ne sommes pas tous égaux. Au final, l’impact de la musique sur le moral et la productivité dépend surtout des habitudes et des personnalités. Si vous n’aimez pas la musique en temps normal, en écouter en travaillant ne vous rendra pas plus efficace d’un coup de baguette magique !
Préférez l’instrumental
Si vous optez pour la musique au travail, sachez que les paroles risquent d’être une source de distraction : le travail entraîne une réflexion intérieure pour laquelle notre cerveau manipule le langage, et les paroles ont tendance à interférer avec cette réflexion. Choisissez donc des morceaux ou versions instrumentaux, comme de la musique classique, des reprises au piano ou des bandes originales de films par exemple. Des chansons dans une langue que vous ne maîtrisez pas peuvent aussi fonctionner, puisque votre cerveau renoncera vite à essayer de comprendre le texte et se contentera de se focaliser sur le rythme.
Un air à choisir en fonction des tâches à accomplir
MusicWorks s’est penché sur plusieurs styles de musiques et en a conclu que chacun avait son utilité. La musique classique par exemple est à favoriser pour le travail avec les chiffres et l’attention aux détails, la pop réduirait la marge d’erreur dans la saisie de données et la vérification orthographique, et l’électro entraînerait des performances plus rapides notamment sur les tâches de raisonnement abstrait.
Dans tous les cas, les airs trop rythmés sont traitres : ils peuvent donner l’impression de relancer l’énergie, mais sur le long terme, ils ont tendance à fatiguer et à avoir un impact négatif sur la concentration. Vous pouvez donc y avoir recours de manière occasionnelle (en début de journée pour vous stimuler avant d’arriver au bureau ou entre deux tâches pour vous redonner de la motivation), mais mieux vaut ne pas les écouter à longueur de temps.
A éviter
Attention : pas question que votre habitude devienne une nuisance pour vos collègues moins mélomanes. Alors n’oubliez pas votre casque, et évitez de dodeliner de la tête ou de battre le rythme du pied ou des doigts, car ces petites manies peuvent vite être agaçantes et déconcentrer votre entourage. N’oubliez pas que certains préfèrent le calme et le silence.