Oser négocier son salaire quand une belle offre d’emploi est sur la table ne va pas toujours de soi. À preuve, seulement 36 % des travailleurs canadiens auraient négocié leur rémunération dans le cadre de leur dernier processus d’embauche, selon un récent sondage réalisé par la firme Robert Half.
59 % de ceux qui n’ont pas négocié se disaient satisfaites du salaire offert, alors que 19 % des répondants affirmaient plutôt qu’ils étaient mal à l’aise de négocier leur salaire même s’ils espéraient obtenir plus d’argent.
Quel est le profil de ceux qui négocient ?
Le sondage révèle en outre que plus le salaire des candidats est élevé, plus ils sont susceptibles de le négocier. En effet, 41 % des Canadiens gagnant plus de 100 000 $ annuellement avaient abordé la question de leur rémunération lors de leur dernière embauche, ce qui en fait la tranche salariale ayant le plus négocié.
Ce sondage met également en lumière le fait que les hommes sont plus enclins à discuter de leur revenu. En effet, 40 % des hommes ont demandé une plus grande rémunération contre seulement 31 % des femmes.
La clé de la réussite : la préparation
Mais avant de se lancer dans une telle conversation avec son futur employeur, mieux vaut bien se préparer pour mettre toutes les chances de son côté, explique David King, président de district principal pour Robert Half. « Les négociations salariales constituent une excellente occasion pour les candidats de présenter leurs compétences et de souligner ce qu’ils peuvent offrir à l’employeur. »
« Pour mener une bonne discussion sur la rémunération, poursuit-il, il faut effectuer une recherche et se préparer. Examinez les tendances locales de rémunération de votre secteur, ciblez les avantages sociaux qui comptent pour vous et envisagez même des scénarios potentiels. Mieux vous vous préparez, plus vous serez à l’aise lors de la discussion. »
Le point de vue des gestionnaires
Dans le cadre d’un autre sondage mené cette fois-ci auprès des gestionnaires, 39 % des répondants affirmaient discuter de la rémunération avec les candidats au cours de la première entrevue en personne alors que 25 % des gestionnaires attendent plutôt la deuxième rencontre. Cela montre donc qu’il est habituel de négocier sa rémunération, même au début du processus d’embauche, et qu’il ne faut pas hésiter à parler de son salaire.
Et peu importe le moment d’aborder la question, selon M. King, il est important que les responsables de l’embauche connaissent également, avant les négociations, les tendances locales en matière de salaire et les avantages les plus populaires. « Un régime de rémunération bien équilibré et concurrentiel est essentiel pour attirer des candidats, mais une souplesse et une ouverture lors des discussions offre ultimement une expérience plus positive et constructive pour les deux parties. »